Joséphine impératrice

XVIIIe siècle sur l’île de la Martinique, la jeune Rose Tascher de la Pagerie grandit entourée d’une famille aimante. Jeune fille issue de la noblesse, elle vit librement et simplement, bien loin des conventions et du faste de la vie parisienne.
En 1779, à 16 ans, elle est mariée au vicomte de Beauharnais. Commence alors pour la jeune fille un dur apprentissage de la vie, entre un mari volage qui la délaisse et l’isolement dans un pays qu’elle ne connaît pas, la jeune femme s’endurcit sans jamais se départir de la bonté et de la générosité qui la caractérise. Elle va bientôt reconquérir sa liberté et son indépendance, mais en attendant, les prémices de la Révolution grondent déjà dans Paris...
Fiche série
Auteurs : IGARASHI Yumiko (dessins) | OCHIAI Kaoru (scénario)
Nombre de tomes : VF : 4 | VO : 4
Editeurs :
- VF : Pika
- VO : Akita Shoten
Prépublication : Princess Gold
Genre
- Romance
- Historique
Edition France

Avis

Voici un bon petit shojo qui compte que 4 tomes.
Cette fois, Yumiko Igarashi (à qui l’on doit Candy, Georgie, Madame Bovary, Roméo et Juliette…) et Kaoru Ochiai (scénario) nous proposent une biographie romancée de Joséphine de Beauharnais, future femme de Napoléon.
Dans le 1er tome, nous découvrons la vie de Rose (qui sera surnommée ultérieurement Joséphine par Napoléon) sur l’île de la Martinique à la fin du 18e siècle et son arrivée en France pour y faire son éducation de noble. Elle y épouse Alexandre de Beauharnais et aura deux enfants. Mais la Révolution est proche…
L’histoire est racontée par Agathon (Antoine), le fils d’une domestique qui a grandi aux côtés de Rose. Il se remémore la vie de Joséphine alors qu’elle vient de rendre son dernier souffle. Ce personnage n’a pas existé en réalité mais je trouve que c’est une bonne idée d’utiliser un personnage fictif en tant que narrateur. J’aime bien ce personnage, très fidèle à sa maîtresse et qui l’accompagne à Paris et qui la soutiendra dans la tourmente.
Dans le premier tome, l’histoire de Rose est vraiment très rapide, il aurait fallu développer certains points. En peu de temps, on passe de son enfance à son mariage puis à sa maternité. Mais les grandes lignes de la vie de Joséphine sont là. Rose est naïve et insouciante. Son mariage avec Alexandre est un échec, ce qui explique son changement de comportement au cours du 1er tome. On prévoit néanmoins que tous les drames et tourments qu’elle a déjà vécus lui serviront ultérieurement.
Le 2e tome est beaucoup plus sombre et met surtout en scène Agathon au cœur de la Révolution où il rencontrera Saint-Just qui tente de l’entraîner dans la révolte. Pendant ce temps, Rose repart en Martinique avec sa fille Hortense où elle reste jusque 1790, date à laquelle elle apprend qu’il y a la Révolution en France.
Il y a quelques anachronismes dans le premier tome surtout pour le personnage d’Aimée, la cousine de Rose qui devrait être 13 ans plus jeune que Rose mais qui semble avoir le même âge... mais bon je ne pense pas qu’il faille respecter à la lettre l’histoire pour l’adapter en manga. Ce qui m’a peut-être un peu plus gênée est que les personnages n’ont pas vraiment l’air de vieillir dans le 1er tome surtout Rose… Le 2e tome se déroule essentiellement en pleine révolution et il a suscité ma curiosité historique puisque j’ai été voir sur Wikipedia la biographie de Joséphine. Les grandes lignes sont bien là. Je suis vraiment étonnée que les Japonais s’intéressent autant à l’histoire de France comme c’était déjà le cas avec La Rose de Versailles.
Le dernier tome met surtout l’accent sur Napoléon. Il y a beaucoup plus de références historiques que dans les tomes précédents notamment concernant les batailles et il y a même deux extraits de discours que Napoléon a dit à ses hommes. On voit aussi l’influence de sa famille pour évincer Joséphine...
J’aime beaucoup le style de Yumiko Igarashi, même si le style rétro risque de rebuter certains lecteurs. Mais personnellement, j’apprécie le trait de la mangaka même s’il existe certaines disproportions notamment pour les yeux qui sont très grands... Les traits du visage d’Agathon font énormément pensé à Abel du manga Georgie...
Les décors, lieux et costumes sont vraiment beaux et ont dû nécessiter une longue recherche documentaire et photographique.
Les illustrations des quatre couvertures sont absolument magnifiques surtout celle du tome 4.
Un bon petit shojo à découvrir si ce n’est pas déjà fait.
Rédigé par Sylvie.