Goldorak

Goldorak


La guerre entre les forces de Véga et Goldorak est un lointain souvenir. Actarus et sa sœur sont repartis sur Euphor tandis qu’Alcor et Vénusia tentent de mener une vie normale. Jusqu’au jour où, issu des confins de l’espace, surgit le plus puissant des golgoths de la division ruine : Hydragon. Face à lui, les armées terriennes sont balayées et les exigences de la dernière division de Véga sidèrent la planète ;  sous peine d’annihilation totale, tous les habitants du Japon ont sept jours pour quitter leur pays et laisser les forces de Véga coloniser l’archipel. Face à cet ultimatum impossible, il ne reste qu’un dernier espoir, le plus grand des géants… Goldorak.

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Fiche série

Dessin : Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac
Scénario : Xavier Dorison
Coloriste : Yohan Guillo

Nombre de tomes : VF : 1
Editeur : Kana

Genre

  • Aventure
  • Science-Fiction

Evaluation

Graphisme :

Scénario :

Edition France

Avis

Une excellente lecture avec la BD Goldorak qui rend un bel hommage à l’œuvre d’origine de Gô Nagai.

Nous sentons bien que les cinq auteurs Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo sont des fans de Goldorak et ils respectent bien l’œuvre tout en ajoutant de l’inédit dans l’histoire. De plus, le projet a été validé par le mangaka Gô Nagai lui-même.

L’histoire se déroule après la fin du manga de Gô Nagai (4 tomes) et de l’animé (74 épisodes), un résumé est présent au début pour rappeler tous les événements précédents avec la lutte contre les forces de Vega. Après leur victoire, Actarus et sa sœur Phénicia, sont repartis sur leur planète Euphor. Mais que sont-ils devenus ensuite ? et leurs amis terriens ? Ont-ils repris une vie « normale » après avoir lutter vaillamment contre les forces du mal pour protéger la Terre ? C’est ce que nous découvrons avec cette BD qui nous donne ainsi une nouvelle fin, qui me satisfait beaucoup plus que celle d’origine.

Les années ont donc passées et les personnages ont complètement changés de vie. Je ne les aurais jamais imaginés ainsi surtout pour Alcor (je vous laisse la surprise de découvrir par vous-même son métier, idem pour Vénusia...). Ils se sont tous éloignés. Le temps s’est écoulé, Mizar a bien grandi, Rigel a vieilli, certains membres du Centre sont décédés et le Centre lui-même a fermé il y a longtemps. La paix règne sur Terre... Evidemment, cela ne pouvait pas durer. Des survivants de Vega souhaitent vivre aussi sur la planète bleue, chère au cœur d’Actarus. Ils posent un ultimatum aux Japonais qui doivent abandonner leur pays pour offrir une terre d’accueil au peuple de Vega. Ils n’hésitent pas à user de la force avec un nouveau golgoth qui détruit le pays. Alcor et Vénusia sont impuissants. La seule solution serait d’avoir recours à Goldorak mais celui-ci est bien loin… Le Japon pourra-t-il être sauvé ?

Le scénario est bien ficelé et il est sombre. Les personnages s’interrogent à chaque instant. Certains d’entre eux portent un lourd fardeau comme nous le comprenons avec les réactions d’Actarus. Son personnage est désormais un vétéran de guerre, il n’en peut plus de tuer car les ennemis ont aussi des familles. Lors de son départ d’Euphor pour rejoindre la Terre il y a des années, n’a-t-il pas décimé lui-aussi des civils de Vega ? ceci a conduit au cercle vicieux de la vengeance de la part de l’ennemi qui s’en prend à nouveau à la Terre. Actarus est hanté par tous ces combats, il n’a plus l’envie de se battre pour protéger la Terre. Ce n’est plus le guerrier valeureux que nous connaissions, il doute, a-t-il le droit le lutter contre un peuple qui cherche un refuge sur une autre planète ? Or, seul Goldorak peut rivaliser contre l’ennemi, la patrouille des Aigles peut également l’épauler mais Actarus a-t-il envie de lutter ? Va-t-il se ressaisir ?

Rigel n’est pas ici qu’un personnage farfelu et comique, ici il est assez lucide vis-à-vis de la guerre. Nous le découvrons dans un flashback. Aurait-il la solution pour terminer une guerre ?

Les graphismes sont sublimes, les choix des couleurs, les combats de Goldorak, son design, les décors et même l’apparence des personnages sont tout simplement parfaits.

L’édition simple (que j'ai lu) comporte des pages supplémentaires expliquant le début du projet et les étapes que les auteurs ont dû suivre pas à pas jusqu’à sa validation. Il existe également une version collector.

L'édition est de qualité sur du papier glacé.

N’hésitez pas à découvrir cette BD, elle n’est pas uniquement accessible aux fans de la première heure, vous pouvez aussi la lire sans connaitre toute l’histoire de Goldorak, le long résumé en début de tome suffit à replacer le contexte.

C'était un plaisir de retrouver le héros de mon enfance ! Merci aux auteurs pour cette belle suite de Goldorak. 

Rédigé par Sylvie. Fiche réalisée grâce au service presse des Editions Kana. Mis en ligne le 20 octobre 2021.

Bande-annonce de la BD