Don’t call it Mystery

Un jour d’hiver bien gris, un de ces jours où la seule chose à faire, c’est un bon curry, la police débarque chez Totonô alors que celui-ci en est à émincer les oignons. Un crime a eu lieu dans le quartier et les inspecteurs ne trouvent rien de mieux à faire que de l’embarquer et de lui mettre sous les yeux une longue liste de preuves indubitables que le coupable, c’est lui. Ils vont vite apprendre à connaître Totonô, “le déchiffreur de mystères”, cet anti-héros au regard si doux.
Fiche série
Nombre de tomes : VF : 1 | VO : 8
Editeurs :
- VF : Noeve Grafx
- VO : Shôgakukan
Genre
- Tranche de vie
- Psychologie
- Enquête
- Société
Evaluation
Edition France

Avis
Une belle découverte avec le premier tome de Don’t call it Mystery qui compte actuellement 8 tomes au Japon. Je ne connaissais pas du tout la mangaka Yumi Tamura (Basara, 7 seeds), je la découvre donc avec ce titre.
Dès les premières pages, nous sommes intrigués par Totonô qui se retrouve malgré lui accusé de meurtre. Arrêté par la police il est interrogé sur son lien avec la victime. Mais le jeune étudiant est observateur et il a un excellent sens de déduction. Ses réponses déconcertent ses interlocuteurs, il fait même réfléchir les policiers sur leur propre vie. Il n’hésite pas à leur faire face et à leur dire leurs quatre vérités !
L’histoire « Un seul suspect » se réparti sur la première moitié du tome. Dans la deuxième moitié du volume, nous le suivons dans la première partie de l’histoire « Le criminel discute » qui se poursuivra dans le prochain tome où Totonô se trouve impliqué dans un détournement de bus alors qu’il se rendait à une exposition.
Les personnages sont maitrisés, que ce soit Totonô ou les personnages secondaires. L’étudiant est impressionnant car il nous pousse à réfléchir sur certains points. Il peut parfois sembler hautain mais il vous surprendra à plusieurs reprises par son raisonnement et son calme. De plus il ne juge personne même lorsqu’il a rendu ses conclusions, il est anti-conformiste. Il est tellement perspicace qu'on vient lui demander conseil même pour la vie quotidienne et familiale.
L’environnement des « affaires » est toujours situé dans des petits espaces : la salle d’interrogatoire dans la première histoire, puis le bus dans la seconde. C'est original de la part de la mangaka. Nous avons également des réflexions sur la vie de famille, la place d’une femme dans un métier à majorité d’hommes…
L'humour est également présent avec les réactions de Totonô avec le curry ou encore ses réflexions sur l'exposition alors que son bus est dévié.
Les graphismes sont originaux et expressifs. Le découpage des planches est efficace.
C’est bien rythmé, par contre il y a beaucoup de textes puisque nous suivons toujours les réflexions et dialogues utiles pour les enquêtes.
L’édition est de qualité avec une jaquette sur un papier luxueux aux reflets nacrés.
Je suis déjà conquise par ce titre et j’ai hâte de lire la suite !
Rédigé par Sylvie. Fiche réalisée grâce au service presse de Noeve Grafx. Mis en ligne le 18 mai 2021.